La formation des enseignants

  • Les instituteurs sont formés dans les écoles normales (Haute École), faisant partie de l'enseignement supérieur pédagogique de type court (trois ans), et qui dépendent soit du réseau officiel, soit du réseau libre.
  • Les étudiants entrent en formation directement après le secondaire et choisissent : soit la section préscolaire et  peuvent alors enseigner jusqu’à la classe de deuxième primaire (CE1 en France) ; soit la section primaire et peuvent dans ce cas enseigner à partir de la classe de troisième maternelle (GS).
  • Les diplômés de l’école normale préscolaire peuvent suivre un an de formation supplémentaire pour pouvoir également donner cours dans l’enseignement primaire.
  • Pendant ces trois années, les étudiants suivent divers cours : psychologie, philosophie, sociologie, savoirs disciplinaires… etc.
  • Dès la première année, ils effectuent des stages : en 1ère année, ils font une semaine d’observation et une semaine de pratique accompagnée; en 2ème années, deux semaines de pratique progressive et deux semaines en responsabilité et en 3ème année : trois semaines, cinq semaines de pratique en responsabilité et deux semaines de pratique accompagnée dans l’enseignement spécialisé. La Haute école de De Fré, qui nous a accueilli, permet aux étudiants de faire leurs stages dans des contextes pédagogiques variés (écoles à discrimination positive, à pédagogie alternative et éventuellement dans un contexte international).
  • Pendant son stage, l’étudiant est accueilli par l’enseignant titulaire « maître de stage », présent en permanence dans la classe. Celui-ci est volontaire pour recevoir un stagiaire, il ne suit pas de formation spécifique (pas de PEMF comme en France). Il fait un rapport à la fin du stage qui accompagne ceux des divers formateurs de la Haute école (il y a plusieurs visites pour un même stage : un psychopédagogue, un formateur en mathématique, un en français…).
  • Les enseignants belges n’ont pas le statut de fonctionnaire. A la fin de leur troisième année, ils sont demandeurs d’emplois et doivent présenter un CV aux directeurs d’écoles de leurs choix et passent un entretien. Au bout de quatre ans au sein de la même école, ils peuvent être titularisés si le directeur transmet des rapports positifs à la commune.
  • Le directeur d’une école est un enseignant ayant passé une formation spécifique. Il n’a plus de classe en charge. Il devient un supérieur hiérarchique et a un rôle administratif et pédagogique ce qui le différencie du directeur d’école français qui n’est pas le « supérieur » des professeurs des écoles. Il est donc libre de contrôler le travail de ses enseignants, en assistant à des séances ou en étudiant les cahiers-journaux des classes. Il fait un rapport, envoyé à la commune, si le rapport est bon, tout va bien pour l’enseignant, si le rapport est mauvais l’enseignant risque de perdre son travail.
  • Un inspecteur belge est responsable d'un canton. Il est tenu, dans certaines collectivités, de visiter deux fois par an les écoles dont il est responsable. Cependant, il ne note pas les enseignants. Il rédige simplement un rapport. L'inspecteur n'a donc pas d'influence sur l'avancement d'une carrière. Seule l'ancienneté détermine le salaire des enseignants belges. Lorsqu’il vient dans les écoles, il visite plusieurs enseignants sur un thème précis. Ces thèmes sont définis par rapport aux mauvais résultats aux évaluations de l’année précédente. L’inspecteur vérifie ainsi ce qui a été mis en place dans les écoles pour y remédier.